Lancée en septembre 2019, l’équipe jeunes escalade a pour vocation de fédérer les jeunes grimpeurs isérois et de leur faire découvrir la richesse de l’activité.
Afin d’ élargir leur pratique de l’escalade, plusieurs stages en falaise sont planifiés ainsi qu’une initiation à la grande voie et à la cascade de glace.
Réservé aux catégories suivantes:
U16 (ex-Minimes) : 14 et 15 ans (2006 – 2007)
U18 (ex-Cadet(tte)s) : 16 et 17 ans (2004 – 2005)
Niveau requis 6b à vue en SAE.
Il est nécessaire d’avoir une licence FFME en cours pour l’année 2020-2021.
Pour intégrer l’équipe, merci de nous faire parvenir avant le 25 septembre 2020 un CV escalade mentionnant vos performances et expériences en falaise ainsi qu’une lettre de motivation.
Programme prévisionnel 2020-2021:
11 Octobre : Performance falaise
14 Novembre : Performance falaise
23 Janvier : Découverte cascade de glace
27 Mars : Performance bloc
8 Mai : Découverte grande voie
20 Juin : Perfectionnement grande voie
26 Juin : Découverte course d’arête
Un stage de fin d’année vous sera également proposé. Il sera facultatif et la cotisation pour ce stage sera indépendante.
En cas d’intempéries des solutions de repli ou des dates de report seront proposées. Prévoir l’entrée dans une salle privée le cas échéant.
TARIF : 280€ PAR PERSONNE
Ce tarif comprend la participation à tous les stages proposés. Les frais de transport restent à la charge des parents.
Attention le nombre de places est limité et les inscriptions sont groupées en début de saison. Les règlements seront demandés à l’inscription. Remboursements possibles seulement pour raison médicale.
Inscriptions et renseignements : Lise Poyol : 06 63 39 54 46 – l.poyol@ct38.ffme.fr
Deux comptes rendus pour ce stage de 4 jours à la Bérarde:
Le premier par Malo:
25 Août – Premier jour à la Bérarde : Une fois tous bien arrivés au parking, accompagnés des meilleurs guides : Cédric et Ludovic, nous partons le long du torrent des Etançons. A la falaise du « Torrent », les deux guides nous font réviser les manips de grande voie et de rappel. Quand tout est clair pour chacun, nous pratiquons les manips révisées précédemment. Puis, nous grimpons pour le plaisir ; et nous installons des coinceurs et « friends » comme entrainement avant la Dibona.
En fin d’après-midi, dès que l’équipe est prête, nous descendons nous installer au camping. Après une bonne douche et l’installation du camp, nous avons mangé des pates aux aubergines cuisinées par Elouan et Thibault, un vrai régal !. Puis les uns-après les autres nous nous couchons car une dure journée nous attend le lendemain.
26 Août – La montée au refuge du Soreiller : Grasse matinée jusqu’à 6 h 30 et une belle journée s’annonce. Après plusieurs voyages jusqu’au parking des Etages, nous partons avec sacs-à-dos et corde sur les épaules pour le refuge du Soreiller perché du haut de ses 2700 mètres d’altitude. La montée au frais est agréable mais physique. Nous atteignons notre objectif dans les temps, à 11 h. Avec une magnifique vue nous mangeons notre pique-nique avant de mettre en œuvre les connaissances acquises la veille. Divisés en trois groupes, chacun avec un guide, nous partons grimper des voies de 3 à 5 longueurs. Les plus à l’aise étaient avec Cédric, et les autres divisés entre Lise et Ludo. Après 2 h, nous atteignons le sommet de nos voies respectives et terminons notre voie par un rappel de 30 m pour rejoindre le chemin qui nous ramène au refuge à travers les pierriers.
Dès que nous nous retrouvons au refuge, nous nous sommes mis à jouer aux cartes en attendant le rendez-vous avec les encadrants, une fois que nous nous sommes concertés sur notre objectif du lendemain : le sommet de la Dibona ; le diner est servi. Au menu il y avait :
Du fromage
Une soupe de lentilles
Du couscous et du pot-au-feu
Et de la crème au caramel au dessert.
Après s’être régalés, nous sommes montés dans nos dortoirs et nous nous sommes endormis le plus tôt possible. Ce ne fût pas très dur !
27 Août – L’ascension de la Dibona : Dès que le petit-déjeuner est pris, tout le monde part du refuge pour sa voie respective. On ne change pas une équipe qui gagne, les groupes sont quasi identitiques à ceux de la veille et on commence la marche d’approche. Au bout de ¾ h de marche toutes les cordées atteignent leur voie, et on se met à grimper. Le soleil nous réchauffe vite et nous enchainons les longueurs. Les deux voies les plus faciles sont composées de 5 longueurs et la dernière d’une dizaine de longueurs. Les points étant espacés, nous installons des coinceurs et friends pour atteindre notre objectif. Un seul groupe est monté au sommet de la Dibona, les autres ont préféré profiter et admirer un paysage à coupe le souffle. Quand les 3 groupes se rejoignent, on commence la descente au refuge car en montagne, on se doit de respecter les horaires pour ne pas redescendre à la nuit… A travers les pierriers et névé, les chutes sont nombreuses !!! Une fois arrivés au refuge, après une petite pause et en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire, l’équipe était déjà en bas.
Arrivés au camping, la douche s’impose et les cuistots se mettent aux fourneaux sans attendre. Au menu : du riz aux aubergines, melon, et soupe. Puis la presque routine du soir recommence : au lit dès que la toilette et la vaisselle sont faites.
28 Août – La dernière grande voie : Pour terminer le stage en beauté, le réveil sonne une ultime fois à l‘aube pour avoir le temps de plier nos tentes, déjeuner et arrivée pas trop tard à la Grande Rochaille. Quand tout le monde est prêt, nous nous retrouvons au parking principal de la Bérarde. Après une ½ h de mache et 400 mètres de dénivelé, nous arrivons au site. Toujours divisés en 3 groupes, on se rejoint en haut des voies après 3-4 longueurs dans du 4, puis, les guides nous installent un rappel de 50 m dans la gorge principale. La pluie qui menace, nous booste et quand toute l’équipe arrive en bas, les premières gouttes tombent et on coure pour s’abriter à la Bérarde.
Une fois en bas, nous terminons les restes de nourriture et faisons nos adieux car c’est déjà la fin !!! Mais déjà tout le monde attend les prochaines sélections pour se retrouver et repartir découvrir de nouveaux magnifiques sites de notre région !
Un grand merci à Lise et à nos deux guides : Ludovic et Cédric.
On a qu’une hâte …c’est que ça recommence !
Et le second par Philomène:
C’est le jour J !
Après environ une heure et demie de route nous arrivons à la Berarde où nous rejoignons tous les membres du stage ainsi que les deux guides Cédric et Ludovic. Thibaud et Élouan, arrivés la veille de manière coomplètement autonome, se joignent au groupe.
Après avoir rapidement préparé nos sacs à dos, nous nous engageons dans une courte marche d’approche en montée. Nous arrivons sur une pente herbeuse entourée de quelques arbres où nous tirerons des relais d’entraînement. Nous révisons les manips de grande voie et de rappel.
Ensuite, nous formons des cordées pour faire de courtes grandes voies et mettre à profit les manips que nous venons de revoir. Il fait chaud et nous entendons le torrent couler en bas des voies. En fin d’après-midi, nous rangeons les affaires et nous dirigeons vers le camping. Pour y accéder, nous longeons le torrent (super joli).
Arrivés au camping, après nous être installés et lavés, Élouan et Thibaud préparent une sauce tomate aux courgettes pour accompagner les pates. Le soir, les guides nous annoncent le programme du lendemain, autrement dit les TROIS HEURES de montées pour accéder au refuge des Soreillers.
Jour 2
Le réveil est dur, beaucoup d’entres nous ont eu froid la nuit, sans compter qu’il ne fait pas chaud à sept heure o-o
Les sacs étant pour la plupart déjà prêts la veille, nous sommes tous prêts à l’heure. Nous commençons donc la montée. Rapidement, un groupe se détache. Nous faisons une première pause où Ludovic nous rappelle les dangers présents en montagne. Nous échangeons également les cordes. Nous repartons. La marche est plus agréable, nous profitons de quelques moments de descente près du torrent. Il fait moins chaud, notre marche est dynamique. Enfin, nous apercevons au loin le refuge. Joie et soulagement nous traversent, nous imaginons arriver dans les vingt minutes qui suivent. S’ensuivent alors d’interminables lacets… En effet, 500m nous séparaient du refuge. Cette dernière étape est dure, nous gardons le rythme même si la fin paraît impossible. Une heure plus tard, nous voici enfin arrivé. Nous mangeons et nous préparons pour les grandes voies de l’après-midi.
Nous formons des groupes, Lise, Jade et Maelle partent dans une voie en 4 ; Ludovic, Malo, Éloise, moi, Aliénor et Mathilde faisons une voie dans le 5. Quant à Cédric, Élouan, Thibaud, Titouan et Héloise, leur voie va jusqu’au 6. Tout se passe bien et nous finissons en rappel.
Après cette grande voie, nous revenons fatigués au refuge. Pendant que certains jouent au kem’s, au tarrot… Cédric, Ludo et Lise discutent des cordées du lendemain. Ils nous réunissent pour nous présenter leurs choix. Éloise ira avec le groupe de Lise, je grimperais avec Malo en réversible. Les autres cordées resteront les même. Le but est d’aller au sommet de la Dibona. Nous nous couchons de bonne heure dans le dortoir. Nous sommes cependant très vite réveillé par les agréables ronflements d’une Héloise dans le déni qui nous affirme être parfaitement réveillée.
Jour 3
Le réveil est un peu avant six heures. Il fait froid et il n’y a pas de lumières au refuge. Il ne faut pas perdre de temps, le départ est à 6h45. Encore une fois tout le monde est à l’heure. Nous entamons donc la marche d’approche. Au bout d’une vingtaine de minutes le groupe de Cédric nous laisse pour commencer leur grande voie en douze longueurs.
Après une marche bancale sur les cailloux, nous arrivons au pied des grandes voies. Ludovic part à la recherche de la première longueur pendant que l’équipe de Lise se prépare à partir. Nous nous refroidissons (beaucoup) mais Ludovic ne voit toujours pas de départ. La première longueur est en fait recouverte par un névé. Ludo le contourne dangereusement en passant par dessus. Il tire ensuite un relais et nous tracte d’en haut. La cordée de Lise prend un malin plaisir à nous voir escalader cette pente glissante. Je me tire plutôt vite mais entends Malo glisser à plusieurs reprises derrière moi, ce qui fait bien rire Maelle.
Notre grande voie ainsi que celle que fait Lise sont plutôt sauvages, il y a peu de points. A un moment donné, un hélicoptère passe, nous nous demandons s’il n’est pas arrivé quelque chose aux autres cordées.
Arrivés au sommet, nous constatons que nous manquons de temps pour aller sur la Dibona, nous avons néanmoins une excellente vue. Après le rappel, nous retrouvons Lise et son groupe, arrivés depuis deux heures. Quant au groupe de Cédric, ils nous racontent que leur voie s’est très bien passée. Il est passé midi et il faut déjà redescendre au refuge. De là, nous entamons la descente. Nous sommes naturellement plus rapide qu’à la montée.
Nous rejoignons le camping, prenons une douche chaude, faisons des étirements… C’est très agréable d’être posé. Le soir, nous mangeons du riz avec de la sauce aux aubergines ainsi que de la soupe, du fromage, du jambon. Le lendemain, il pleuvra. Nous devrons donc nous lever tôt pour profiter de l’éventuel beau temps.
Jour 4
Le ciel est dégagé, il est environ six heures, nous plions les tentes, préparons les sacs, chargeons la voiture et réussissons l’exploit d’être de nouveau à l’heure.
La marche d’approche aux grandes voies est en montée (plutôt raide d’ailleurs). Les grandes voies se passent très bien, nous ne prenons pas la pluie. Le niveau a beau n’être pas très élevé, les voies sont très jolies. Nous finissons en rappel et nous pressons de redescendre car il commence à pleuvoir.
Après avoir mangé, nous attendons le père d’Éloise et nous occupons en faisant des noeuds, tout un art.
En conclusion, ce fut un très bon stage qui nous en a beaucoup appris sur la grande voie et la montagne.
Quelques infos de première main (fournies par Hervé Galley, merci à lui) sur quelques rééquipements récents autour de la Bérarde et Bourg d’Oisans. Un grand merci aux équipeurs (bénévoles). Et l’été n’étant pas encore fini, bonne grimpe !
« Rééquipements Oisans 2020 (Bérarde et Bourg d’Oisans)
Plusieurs grandes voies de moyenne montagne autour de la Bérarde ou de Bourg d’Oisans ont été rééquipées en inox au printemps-été 2020 sous l’égide de la FFME Isère, avec l’accord du Parc National des Ecrins pour les itinéraires situés dans le Parc.
Pilier du Paravalanche, voie Para Facile. Complètement rééquipée en goujons inox. Plaquettes inox Fixe pour la distinguer des deux itinéraires voisins croisés (les sections communes avec ceux-ci sont également dotées de plaquettes inox Fixe). Plusieurs longueurs ont été fractionnées à 25m maxi pour réduire le tirage.
Pilier du Paravalanche, combinaison Paravalanche-Paravent. Complètement rééquipée en goujons inox. Plaquettes inox Fixe pour Paravalanche (14 dégaines pour L2 de 35m, 6a). Plaquettes inox Petzl pour Paravent dans ses trois longueurs non communes avec Para Facile dans le deuxième ressaut (Paravent non rééquipée dans le premier ressaut).
Pilier du Paravalanche, voie Crosses en l’Air. Complètement rééquipée en goujons inox (plaquettes inox Petzl ancien modèle) dans le deuxième ressaut. Non rééquipée dans le premier ressaut.
Pilier du Paravalanche, voie Parapet Velu. Complètement rééquipée en goujons inox (plaquettes inox Fixe, 15 dégaines pour L2) dans le premier ressaut. Non rééquipée dans le deuxième ressaut.
Pilier du Paravalanche, descente à pied depuis le haut du deuxième ressaut. Par la vire horizontale à gauche (ouest) vers le sentier du Clot du Ser et Champhorent. Sente améliorée par piochage, et en partie sécurisée par plusieurs goujons inox dans les courtes sections exposées au début de la vire. Plus rapide que les rappels.
Tête de la Maye, voie Ni Po Ni Maye. Moitié supérieure (au-dessus de la vire médiane) complètement rééquipée en goujons inox (plaquettes inox Fixe). Peut se combiner avec L1-L3 de Gay Pied pour un enchaînement homogène en 5b/5b+ max.
Tête de la Maye, voie Gay Pied. Complètement rééquipée en goujons inox (14 dégaines pour L1, plus difficile que la suite). Plaquettes inox Petzl pour L1 à L3, Fixe inox ensuite. Rappels possibles dans les trois premières longueurs (corde 2x45m) pour s’échapper de la vire médiane.
Grande Rochaille, pilier de la Gorge. Emplacement des relais un peu réajusté pour obtenir 6 longueurs de 25m maxi. Retraite possible en rappels dans la voie. Le cheminement à droite depuis R6 du pilier de la Gorge vers le sommet de la voie des Pins et ses 3 rappels (ou le rappel de la gorge) a été en partie sécurisé par plusieurs goujons inox.
Dalles de l’Encoula, voie Pourquoi Pas. Complètement rééquipée en goujons inox (plaquettes inox Petzl, 14 dégaines pour L4 de 35m, 6a). Emplacements des relais et des rappels inchangés.
Rochers d’Armentier, le Pissat. Voie complètement rééquipée en goujons inox (plaquettes inox CT) moins éloignés qu’auparavant. Trois relais intermédiaires ont été installés, il est conseillé de ne pas les sauter à la montée. Emplacements des rappels inchangés (50m pour le dernier). Court ressaut final plutôt 6a que 5c (passe aussi en Ao) mais facultatif (rappel possible juste avant, depuis un nouveau relais intermédiaire). Accès: se garer au bord de la D1091 (aire) en face de l’impasse du Seignet, suivre à pied celle-ci sur 200m et juste après la traversée du ruisseau longer à droite le bord du champ en direction de la falaise.
Les points inox utilisés ont été fournis par deux établissements de la Bérarde (chalet-hôtel-restaurant Le Champ de Pin et centre alpin du CAB Le Chamois), par le CT38 FFME, et par les équipeurs (L.Desrivières, H.Galley, P.Huss, P. Pauillac).«
Bientôt l’heure de renouveler sa licence pour la saison prochaine … à toutes fins utiles, voici quelques infos sur son prix pour la saison prochaine (2020-2021): Le prix de la licence 2020-2021 en Isère
Les 16 et 17 juillets 2020, l’équipe jeune est repartie pour deux nouvelles sorties, à Presles, dans le Vercors un secteur réputé pour ses nombreuses grandes voies, et le lendemain à Rioupéroux dans l’Oisans, où toute la commune de Livet-et-Gavet est parsemée de bloc que l’on peut grimper.
Ainsi, le jeudi, c’est tôt le matin que chacun se lève pour arriver à 9 heure à Presles où certains commencent à nouveau à se réveiller, le voyage ayant été plutôt silencieux.
C’est devant le gîte Entre Ciel et Pierre, que le groupe se rassemble et rencontre Bernard Gravier, guide de haute montagne et propriétaire du gîte qui accompagne la sortie pour la journée. Après un jus d’orange ou un café gentiment proposé par Bernard, Sébastien Prat fait un point sur la pose du relais en grande voie, afin de l’expliquer à ceux qui n’en ont jamais entendu parler, et de raviver les souvenirs de ceux qui l’ont déjà fait, car des précautions comme la longe molle (deuxième longe que l’on fait avec la corde, qui contrairement à la vache n’est pas tendue pour ne pas être sectionnée en cas de chute de pierre) n’étaient pas forcément connues.
Bernard donne quelques conseils supplémentaires et ne manque pas de conseiller de passer sur sa chaîne YouTube (qui porte le nom du gîte) sur laquelle il explique les manips de grandes voies avec précision (il promet d’ailleurs une nouvelle vidéo en septembre, spécifique à la pose du relais). Il insiste également sur le fait que le sac doit être le plus léger possible afin de ne pas gêné dans l’ascension. Puis chacun s’entraîne sur les points d’encrage que l’on trouve un peu partout sur le mur de gîte et de la grange. Après un point sur le matériel, et une fois les groupes confectionnés, ceux-ci partent chacun de leur côté pour aller au pied des voies.
Lise et Éloise vont dans Cosmos, la voie la plus difficile en terme de cotation, car elle comporte une longueur en 6b, mais pourtant, ce sont les premières rentrées, sûrement car il n’y a qu’une cordée, ce qui leur permet de finir leur repas au gîte. Elles sont bientôt rejoints par le deuxième groupe.
Mathilde, Jade et Elouan partent avec Sébastien, et ils vont dans Gazogum. Une voie particulièrement aérienne qui porte bien son nom et se caractérise par une grande traversée sur la droite tout du long … et au dessus du vide. Le vent ne les a pas trop embêté dans l’ensemble, sauf peut-être sur la dernière longueur, mais surtout, la vue était magnifique.
Avec Bernard, on trouve donc Philomène, Malo et Titouan qui font les cinq dernières longueurs de Désirée, après un rappel magnifique (et un topo du guide sur la descente en rappel, bien entendu). La voie est assez sympathique en particulier la longueur en 6a tout en dülfer, ainsi que la dernière longueur dans une jolie cheminée. La distance entre les deux derniers relais et la configuration du rocher empêche le grimpeur et son assureur de s’entendre ce qui permet un point sur la communication non verbale (également présentée sur la chaîne YouTube).
Après l’arrivée du troisième groupe au gîte, alors que certains finissent de manger, Bernard présente sa jolie salle de bloc dans sa grange, salle on ne peut plus raisonnable en terme de taille, et propose une jolie traversée qu’ Élouan reprend depuis le début après l’avoir enchaînée. Il semblerait qu’il ne s’épuise jamais…
Puis, vient l’heure de repartir, et tout le monde se dit à demain pour la sortie de bloc.
Ainsi, le lendemain matin, tout le monde se lève (mais un peu plus tard, heureusement) pour se rendre à Rioupéroux, une voiture conduite par Lise, et l’autre par un autre Sébastien (Boussogne) qui n’est pas le même que la veille (Sébastien a du être un prénom prisé autrefois).
Après l’arrêt des deux voitures, chacun prend un crash pad (il y en a 7, autant que de jeunes : ça tombe bien… pour les adultes en tout cas), et l’on se rend sur un premier rocher qui permet à tous de s’échauffer, même si l’un des blocs semblait bien lisse à première vue.
Puis, on marche jusqu’à un second rocher, qui ne devait pas avoir été grimpé depuis plusieurs années, pour le grand bonheur d’ Élouan qui entreprend d’enlever la mousse. Un joli run and jump plus tard, un autre bloc est dégagé, avec un éventuel départ assis qui donne du fil à retordre aux plus motivés.
Alors que l’on commence à manger, Élouan passe une bonne vingtaine de minutes à dégager un troisième bloc, après avoir empilé les crash pads les uns sur les autres afin d’être assez haut pour brosser les prises (l’aide de Philomène est d’ailleurs demandée pour gagner quelques centimètres).
Puis, l’on change de secteur pour aller un peu plus loin dans la vallée, cette fois en forêt ce qui aura l’avantage de protéger du soleil (même si celui tape moins qu’on le craignait).
Il y a ici beaucoup de blocs, ce qui permet d’en tester beaucoup, même si certains (voir tous sauf Élouan) commencent à fatiguer, ce qui permet d’ailleurs à Éloïse d’endosser le rôle de photographe pendant une heure… jusqu’à ce que l’appareil n’ait plus de batterie pour sa plus grande déception.
Tandis que Sébastien sort des blocs en 7, certains font des performances plus modestes le grand nombre de rochers permettant beaucoup de choix. Jade et Mathilde trouvent d’ailleurs un peu plus loin une jolie clairière dans laquelle une grande partie du groupe finira la séance, en grimpant ou en dissertant sur la dyslexie tandis que Malo, Philomène et Éloïse se sont trouvé un projet un peu plus loin : un bloc que Philomène sortira d’ailleurs sur son dernier essai avant de partir.
En somme, se furent deux journées particulièrement sympathiques qui ont plu à tout le monde, vivement le séjour à la fin du mois d’Août pour continuer cette aventure.
Ce matin, 10 heures, nous nous retrouvons sur le parking de l’usine hydroélectrique de Bouvante pour notre sortie. Quentin Chastagnier, notre accompagnateur du jour nous y rejoint avec sa chienne Paulette. Nous longeons le ruisseau pour arriver sur le site d’escalade de la Taupinière. Le soleil est au rendez-vous, heureusement le site est ombragé. Les binômes de grimpe se forment rapidement et, au bout de quelques minutes nous sommes sur la paroi pour réaliser des voies d’échauffement. La falaise est magnifique, les lignes de grimpe sont très bien équipées et récentes.
Les heures passent et nous commençons à travailler notre projet. Les cotations de nos objectifs sont très différentes (entre 6C et 7C) car nous n’avons pas tous le même niveau. Lise et Quentin nous donnent de précieux conseils. Nous sommes tous motivés et nous nous entraidons au maximum. Quelques projets seront enchaînés… d’autres non !!!
Au final chacun d’entre nous repart avec le sourire et fier de sa journée de grimpe !!!
Nous publions ici l’argumentation et les propositions, reçues hier de la part d’un de nos Clubs isérois, par rapport au débat sur le déconventionnement des SNE, et à la préparation de l’AG du 20/06/2020. Cette lettre a été volontairement modifiée à la marge (en italique) afin de préserver l’anonymat de ce club.
« Lettre rédigée par le bureau du Club XXX, le 17 Juin 2020
Bonjour,
Comme de nombreux clubs FFME nous avons été stupéfaits par la décision du CA de la FFME d’engager le déconventionnement des sites d’escalade.
Notre Club repose sur une dynamique et une philosophie très attachée à l’escalade en milieu naturel et le bénévolat. (XX bénévoles et des équipeurs assidus ).
Nous avons immédiatement débattu au sein du Club pour analyser la décision du CA de la FFME et prendre la mesure de ses conséquences si elle était maintenue :
o Nous pensons que cette décision est en relation directe avec l’option prise par la FFME de classer l’escalade en couenne (« jusqu’au premier relais ») comme « non spécifique » càd aseptisé. (décret 31/01/2012). Décision elle même liée à une priorité affichée à la compétition (JO) et à l’escalade en SAE. Juridiquement, elle place les « gardiens » des sites SNE dans le champ de la « responsabilité sans faute » et déresponsabilise totalement le pratiquant.
o Partant, les assureurs devaient tôt ou tard entrer dans la brèche juridique. C’est Vingrau qui a été l’occasion.
o Cette situation intenable à terme a occasionné la décision du CA de la FFME transmise le 22/04/2020 aux autres instances de la FFME que nous réprouvons pour plusieurs raisons :
La décision en plein confinement fait l’impasse sur la démocratie, car sur une question aussi cruciale, un débat large impliquant tous les adhérents est indispensable.
Plus particulièrement l’option retenue de l’augmentation minimale de la cotisation impliquant le déconventionnement des sites SNE est la plus mauvaise car elle tranche prématurément la question, alors qu’il restait une marge de temps pour le débat, évaluer les options, ( par rapport à une requalification-risque des SNE, à l’évolution de la loi, aux alternatives possibles)
Nous avons le sentiment que l’escalade en SNE est de moins en moins un repère pour les dirigeants de la FFME, dont la boussole est devenue au fil des années la compétition et le développement des SAE (dont nous ne contestons pas pour autant l’intérêt mais à garder à sa juste place).
o Par rapport à tout cela, nous pensons :
Qu’il est préférable dans l’immédiat d’opter pour l’augmentation de 10€ (en fait Un delta de 7€ par rapport aux 3€ décidés). L’argument comme quoi tous les adhérents ne pratiquent pas en SNE ne nous semble pas acceptable, car à l’inverse, tous les adhérents sont-ils intéressés par la compétition et les JO (qui mobilisent directement ou indirectement une grosse part de nos cotisations ) ?
Nous savons que cela ne résoudra pas à terme le pb de fond, mais cela nous laisse le temps d’une réflexion-action collective :
Pour organiser des actions les plus fortes possibles (centralisées et décentralisées) en direction des députés et institutions ayant influences pour faire modifier et adopter des textes de lois qui déchargent de la « responsabilité sans faute »
Revoir la qualification de l’escalade en SNE en « sport en milieu spécifique » sans préjudice de la poursuite de l’équipement et de l’entretien des SNE dans un souci de sécurité maximale (mais qui a forcément ses limites et doit laisser à un moment un espace de responsabilité du pratiquant devant les aléas du milieu naturel).
Réfléchir au conventionnement avec les collectivités territoriales en anticipant sur les potentielles difficultés juridiques des « contrats d’entretien » associés et les conditions dans lesquelles ces contrats seront réalisés (qui fait ? Quelles incidences financières ? etc…). Le prestataire de l’entretien, (éventuellement nous) se trouvera-t’il , tant que la loi reste ce qu’elle est, à répondre d’une obligation de résultat à savoir « zéro accident » ?
Les solutions (transitoires ou durables) devront être trouvées dans l’idée de ne pas se satisfaire de solutions « au cas par cas » en laissant hors jeu des sites et des clubs qui ne trouveraient pas de solution de conventionnement alternatif.
Dans l’objectif d’avoir un poids maximum, il serait bon de contacter toutes les autres fédérations concernées : FSGT, CAF, etc…
Nous avons bien noté les fluctuations au jour le jour des positionnements de la FFME qui après avoir exclu de revenir sur la décision du CA, décide d’insérer cette question dans le débat à l’AG du 20 juin en laissant à l’AG la possibilité de décider sur l’option de sur-cotisation (3 ou 10 €) et le déconventionnement pour finalement par la « résolution N°6 » ne plus laisser que la possibilité d’adopter ou non la cotisation associée au déconventionnement.
Nous soutenons pleinement la demande collective des CT du 16/06 de retirer cette résolution dont l’adoption serait lourde de conséquence et questionnerait fortement la démocratie au sein de notre fédération.
Nous avons noté aussi la programmation d’un colloque en octobre sur ces questions.
Nous comptons sur les représentants du CT38 à l’AG pour prendre en compte nos éléments d’analyse et nos propositions. (Qui rejoignent sur de nombreux points le positionnement du CT38)
Nous poursuivons le débat au sein de notre club. Celui-ci (qui regroupe actuellement près de X adhérents) repose totalement sur l’implication forte d’une XXXaine de bénévoles. Nous sommes fondamentalement attachés à l’escalade en site extérieur et engagés de longue date dans l’équipement et l’entretien d’un site naturel petit mais vaillant (site « Y »). Nous développons avec X bénévoles une activité en direction des jeunes. Pour autant, nous cogérons et développons avec la Communauté d’Agglomération une SAE dynamique .
En espérant un changement de positionnement de la Fédération voulu par le grand nombre de clubs et instances qui convergent dans ce sens en ce moment. Ce qui nous laisserait penser que nous avons encore une place dans cette fédération, nous vous souhaitons bon courage pour cette AG difficile et vous souhaitons bonne grimpe.