Deux récits à prévoir pour vous raconter le stage de ce mois de juillet au Grand Bornand, voici la partie 1/2 avec le compte-rendu d’Amélia:
« Le premier jour du stage c’était rendez vous à 8h à Grenoble puis au Touvet pour récupérer tout le monde. Après 2h de route, on est arrivé au camping où on a galéré à planter les tentes vu que le sol était très dur mais après avoir tout installé et mangé le pique-nique du midi on a enfin pu reprendre le camion pour se rendre à la falaise. On a du faire une toute petite marche d’approche avant de se retrouver au pied des voies. On s’est séparé en deux équipes – chacune comportant deux cordées – une qui a fait une grande voie côté de 4b à 5c et l’autre qui a fait une grande voie côté de 4c à 6a. La première longueur de 6a avait un pas de dalle assez morpho et la deuxième 6a était très sympa le long des cannelures mais la fin avait un pas très dur. Le reste de la voie et le rappel se sont fait assez fluidement et on est redescendu à peu près en même temps que les autres qui étaient dans la voie d’à coté.
Le soir on a mangé des pâtes à la sauce tomate et malgré la grande faim de tout le monde, il en restait mais bien sûr il ne fallait pas gaspiller donc elles ont été mangées au goûter au retour du refuge. Après le repas et la vaisselle, la plupart ont regardé la demi-finale de foot France contre Espagne, mais malheureusement la France a perdu 2 à 1.
Le lendemain matin on s’était à peine levé qu’il pleuvait déjà donc on a petit-déjeuné sous la bâche. On a ensuite dû attendre un peu que la pluie s’arrête mais on s’est occupé avec du billard et du ping pong. Une fois que la pluie s’était allégée, on a pris le camion pour se garer au départ de la rando. Les sacs étaient assez lourds mais la montée s’est faite assez rapidement avec quelques petites pauses dont une pour déguster des épinards sauvages, assez bons mais un peu amers. Une fois arrivé au refuge on a pu manger notre pique-nique avec la chienne Lilou qui voulait manger toute notre nourriture. On a pas trop tardé à partir après parce qu’on avait prévu de faire une grande voie l’aprem mais la gardienne à dit aux guides que les points étaient très espacés et qu’il y avait un autre endroit où grimper qui venait d’être ouvert donc après un rapide changement de plans, on s’est dirigé vers des falaises à une petite vingtaine de minutes de marche du refuge. Au début on ne trouvait pas les voies et c’était un peu précaire vu qu’au pied de la falaise il y avait un névé. Mais Cédric et Ludovic – les guides – ont trouvé quelque voies pas trop difficiles. La pluie nous a forcé à rentrer au refuge un peu plus tôt que prévu mais elle n’a pas duré très longtemps. En attendant le repas du soir, Nolan et Sagamore ont essayé de s’inventer des blocs sur le bas des petites voies juste à côté du refuge, mais ils ont vite sorti les cordes et ont été rejoint par Thomas et Alexandre puis avec Léo, on a aussi voulu essayer les voies qui avaient l’air très sympa mais qui étaient plus dures que ce dont on avait l’impression. Au final on a pas eu beaucoup de temps car il fallait régler les crampons avant le repas et on avait pris un peu de temps à se motiver à aller grimper. C’était l’anniversaire d’Alexandre donc on lui a chanté joyeux anniversaire avant le dessert et il a eu une petite bougie en forme d’étoile. Le lendemain c’était réveil à 5h pour faire la Pointe Percée donc on s’est couché assez tôt.
Le réveil n’était pas trop dur malgré le fait que le réveil n’a pas sonné et on s’est vite mis en route après le petit déjeuner. On y avait une petite heure et demi de marche avant d’atteindre le bas des voies. La fin était principalement sur des névés mais on a pas dû sortir les crampons vu que la neige était assez molle. On est arrivé au pied de la grande voie lorsque le soleil était encore bas ce qui donnait une très jolie lumière sur la vue incroyable. On s’est vite encordés, on avait mis le baudrier et le casque dès le refuge, et la première cordée avec Nolan et Sagamore et partie, suivie de Tomas et Alexandre, puis Celowan et moi et enfin Amalric, Léo et Lise. Les guides ne se sont pas encordés avec nous mais se sont vachés aux cordes pour pouvoir plus facilement naviguer entre les cordées et nous expliquer où passer.
L’ambiance était tellement jolie avec la brume et la vue était dingue quand il y avait des éclaircis. La voie n’était pas très dure mais très exposée et j’ai trouvé les longueurs en traversée assez effrayantes mais très sympa. Les trois dernières longueurs étaient les plus difficiles mais ne dépassaient pas le 5b. Une fois en haut, on a traversé peut-être dix mètres pour se poser à un endroit plus plat. Les cordées ne s’étaient pas trop espacées mais la première cordée est quand même arrivé en haut une heure avant la dernière. Quand on est arrivé au sommet, les autres faisaient déjà la sieste. On a mangé le pique-nique, assis en haut de la Pointe Percée avec une vue magnifique sur le Mont Blanc. Je pense qu’on était tous un peu fatigué à ce point là à cause du réveil tôt mais on s’est vite remis en route pour être en bas avant la pluie. La voie normale pour la descente était interdite d’accès par arrêté municipal car un névé risquait de tomber donc on a fait le tour par derrière. La descente était aventureuse, assez raide avec des cailloux lâches et des pierriers. On a même dû ressortir les cordes à certains endroits et l’une d’entre elle a du être coupée car une pierre lui était tombée dessus mais à part ça tout et tout le monde est revenu intact. La fin de la descente était assez amusante sur les névés, on a essayé de glisser avec les chaussures pour aller plus vite.
Arrivé au refuge, on a pas trop trainé, on a repris les affaires qu’on avait laissé là bas puis on a fini la descente jusqu’au camion. Une fois dans le minibus, on a du patienter quelque minutes car on s’était retrouvé dans un bouchon avec des vaches.
La météo annonçait beaucoup de pluie le soir et le lendemain donc la décision a été prise de rentrer ce soir là et d’aller faire du bloc en salle le jour d’après. On a donc plié les tentes et tout rangé et pile quand on partait, il a commencé à pleuvoir. On a pu avoir une bonne nuit de sommeil après une longue mais incroyable journée. On est allé au perchoir l’après-midi suivant et on a pas mal grimpé malgré la fatigue.
En tout c’était un stage génial qui a créé des expériences uniques. Merci encore au guides de nous avoir accompagné tout au long du stage et de nous avoir emmené en haut de la pointe percée. Et merci infiniment à Lise d’avoir organisé les sorties tout au long de l’année et d’avoir planifié un si beau stage! «