J3: l’arête des cinéastes © Cédric Tardieu

Jour 1

Le départ fut tôt. Très tôt. Nous avons eu la joie de monter dans un minibus convivial de 9 places où nous avons tous (ou presque) sommeillé durant le trajet (je ne saurais même pas dire combien de temps il a duré). Après avoir rejoint les guides, Ludovic et Cédric nous sommes allés grimper sur une voie type terrain d’aventure, les cordées étaient de deux, en réversible et une de trois. Nous avons posé des coinceurs, friends et sangles. Puis, nous sommes redescendus et nous nous sommes dirigés au camping, à Ailefroide. Là, nous avons choisi un très joli emplacement. Nous y avons rapidement monté les tentes (à l’exception de Malo et Noé qui ont eu quelques contretemps avec leur tente), car la pluie ne tardait à arriver. Ensuite, certains d’entre nous sommes allés au magasin louer chaussures de montagne, crampons et un piolet. Le pluie est arrivée et nous avons mangé sous une bâche. Le riz fut brûlé mais qu’importe, le repas fut délicieux, merci Elouan et Mathilde 🙂

Jour 2

Le réveil fut tôt, très tôt. Vers 6 :30, nous émergeons de notre sommeil, un sommeil qui ne fut pas perturbés par la météo agréablement douce de la nuit. Chargés de nos lourds sacs à dos, nous rejoignons à nouveau les guides qui nous attendent au bord de la route. Ils nous affirment que nous n’aurons pas besoin de chaussons d’escalade pour la grande voie. Nous partons donc et marchons au bord de la rivière, enjambant des arbres pour finalement arriver au pied de la voie. C’est une dalle… avec des coulures d’eau. Cédric et Ludovic trouvent donc un endroit plus loin où grimper pour retrouver la voie. Nous partons par cordée de quatre, avec les guides (en potence). Finalement, la voie s’avère plus difficile que prévue et nous continuons à grimper ainsi. Par souciance ou oubli, certaines personnes avaient gardés leurs chaussons d’escalade au fond de leurs sacs. Les longueurs suivantes ont donc été plus simple avec des chaussons.

Arrivés en haut de la voie, la pluie est arrivée. Nous avons fait des anneaux et sommes partis en corde tendue, à deux. Puis, sous la pluie, nous avons rejoint le refuge du glacier blanc. Le repas servis à 18h était délicieux, surtout la soupe. La nuit était tranquille, perturbés pour certains par le doux ronflements des dormeurs du refuge.

Jour 3

Le réveil fut vraiment très très tôt. Le petit déjeuner était en effet à 5 heures ! Les sacs prêts la veille et les binômes également décidés la veille, nous avons entamé la marche d’approche. Elle était plutôt tranquille au début. Mais, la partie difficile débuta à marcher sur des cailloux d’éboulements (j’ai oublié le nom). La pente raide, le piolet fut nécessaire. Ludovic expliquait bien où passer pour ne pas glisser. Malheureusement, une personne dont nous tairons le nom s’est retrouvé derrière le groupe, seule, sans indications, perdue. Elle arriva une bonne demi-heure après le groupe, qui bénéficia d’une joyeuse pause. Le début se fut en corde tendue car l’escalade était facile ou c’était de la marche. Arrivée sur l’arête des Cinéastes, la vue était magnifique. Variant les longueurs, les passages en corde tendue, posant des béquets, coinceurs et friends, tout se passait bien. Nous arrivâmes à une longueur plus difficile que prévue. Un 6a à priori. Mais la difficulté fut augmentée par le poids du sac et les chaussures de montagnes. Finalement, tout le monde s’en est sorti. Après des rappels, nous descendons précautionneusement sur des pierres instables puis dans la neige (finalement, pas besoin de crampons). Arrivée au refuge, il est environ 17 heures, nous sommes au retard par rapport aux prévisions des guides. Nous entamons rapidement la redescente au camping, succédant les guides partis plus tôt. Nous côtoyons les marmottes et l’épuisement. Arrivés au camping (enfin) nous mangeons du quinoa qui fut appréciés par la totalité du groupe sans exception. Après un débat agité sur le programme du lendemain, nous décidons unanimement de faire du bloc pour le dernier jour.

Jour 4

Réveil en douceur et balade champêtre pour rejoindre les blocs. Ce fut une belle matinée de bloc même si nos mains ont bien soufferts à la fin. Nous repartons en minibus laissant derrière nous Mathilde et Elouan motivés comme jamais.

Philomène.

J1 : sur l’éperon Bouchier © Ludovic Erard