Les 16 et 17 juillets 2020, l’équipe jeune est repartie pour deux nouvelles sorties, à Presles, dans le Vercors un secteur réputé pour ses nombreuses grandes voies, et le lendemain à Rioupéroux dans l’Oisans, où toute la commune de Livet-et-Gavet est parsemée de bloc que l’on peut grimper.

Ainsi, le jeudi, c’est tôt le matin que chacun se lève pour arriver à 9 heure à Presles où certains commencent à nouveau à se réveiller, le voyage ayant été plutôt silencieux.

C’est devant le gîte Entre Ciel et Pierre, que le groupe se rassemble et rencontre Bernard Gravier, guide de haute montagne et propriétaire du gîte qui accompagne la sortie pour la journée. Après un jus d’orange ou un café gentiment proposé par Bernard, Sébastien Prat fait un point sur la pose du relais en grande voie, afin de l’expliquer à ceux qui n’en ont jamais entendu parler, et de raviver les souvenirs de ceux qui l’ont déjà fait, car des précautions comme la longe molle (deuxième longe que l’on fait avec la corde, qui contrairement à la vache n’est pas tendue pour ne pas être sectionnée en cas de chute de pierre) n’étaient pas forcément connues.

Bernard donne quelques conseils supplémentaires et ne manque pas de conseiller de passer sur sa chaîne YouTube (qui porte le nom du gîte) sur laquelle il explique les manips de grandes voies avec précision (il promet d’ailleurs une nouvelle vidéo en septembre, spécifique à la pose du relais). Il insiste également sur le fait que le sac doit être le plus léger possible afin de ne pas gêné dans l’ascension. Puis chacun s’entraîne sur les points d’encrage que l’on trouve un peu partout sur le mur de gîte et de la grange. Après un point sur le matériel, et une fois les groupes confectionnés, ceux-ci partent chacun de leur côté pour aller au pied des voies.

Lise et Éloise vont dans Cosmos, la voie la plus difficile en terme de cotation, car elle comporte une longueur en 6b, mais pourtant, ce sont les premières rentrées, sûrement car il n’y a qu’une cordée, ce qui leur permet de finir leur repas au gîte. Elles sont bientôt rejoints par le deuxième groupe.

Mathilde, Jade et Elouan partent avec Sébastien, et ils vont dans Gazogum. Une voie particulièrement aérienne qui porte bien son nom et se caractérise par une grande traversée sur la droite tout du long … et au dessus du vide. Le vent ne les a pas trop embêté dans l’ensemble, sauf peut-être sur la dernière longueur, mais surtout, la vue était magnifique.

Avec Bernard, on trouve donc Philomène, Malo et Titouan qui font les cinq dernières longueurs de Désirée, après un rappel magnifique (et un topo du guide sur la descente en rappel, bien entendu). La voie est assez sympathique en particulier la longueur en 6a tout en dülfer, ainsi que la dernière longueur dans une jolie cheminée. La distance entre les deux derniers relais et la configuration du rocher empêche le grimpeur et son assureur de s’entendre ce qui permet un point sur la communication non verbale (également présentée sur la chaîne YouTube).

Après l’arrivée du troisième groupe au gîte, alors que certains finissent de manger, Bernard présente sa jolie salle de bloc dans sa grange, salle on ne peut plus raisonnable en terme de taille, et propose une jolie traversée qu’ Élouan reprend depuis le début après l’avoir enchaînée. Il semblerait qu’il ne s’épuise jamais…

Puis, vient l’heure de repartir, et tout le monde se dit à demain pour la sortie de bloc.

Ainsi, le lendemain matin, tout le monde se lève (mais un peu plus tard, heureusement) pour se rendre à Rioupéroux, une voiture conduite par Lise, et l’autre par un autre Sébastien (Boussogne) qui n’est pas le même que la veille (Sébastien a du être un prénom prisé autrefois).

Après l’arrêt des deux voitures, chacun prend un crash pad (il y en a 7, autant que de jeunes : ça tombe bien… pour les adultes en tout cas), et l’on se rend sur un premier rocher qui permet à tous de s’échauffer, même si l’un des blocs semblait bien lisse à première vue.

Puis, on marche jusqu’à un second rocher, qui ne devait pas avoir été grimpé depuis plusieurs années, pour le grand bonheur d’ Élouan qui entreprend d’enlever la mousse. Un joli run and jump plus tard, un autre bloc est dégagé, avec un éventuel départ assis qui donne du fil à retordre aux plus motivés.

Alors que l’on commence à manger, Élouan passe une bonne vingtaine de minutes à dégager un troisième bloc, après avoir empilé les crash pads les uns sur les autres afin d’être assez haut pour brosser les prises (l’aide de Philomène est d’ailleurs demandée pour gagner quelques centimètres).

Puis, l’on change de secteur pour aller un peu plus loin dans la vallée, cette fois en forêt ce qui aura l’avantage de protéger du soleil (même si celui tape moins qu’on le craignait).

Il y a ici beaucoup de blocs, ce qui permet d’en tester beaucoup, même si certains (voir tous sauf Élouan) commencent à fatiguer, ce qui permet d’ailleurs à Éloïse d’endosser le rôle de photographe pendant une heure… jusqu’à ce que l’appareil n’ait plus de batterie pour sa plus grande déception.

Tandis que Sébastien sort des blocs en 7, certains font des performances plus modestes le grand nombre de rochers permettant beaucoup de choix. Jade et Mathilde trouvent d’ailleurs un peu plus loin une jolie clairière dans laquelle une grande partie du groupe finira la séance, en grimpant ou en dissertant sur la dyslexie tandis que Malo, Philomène et Éloïse se sont trouvé un projet un peu plus loin : un bloc que Philomène sortira d’ailleurs sur son dernier essai avant de partir.

En somme, se furent deux journées particulièrement sympathiques qui ont plu à tout le monde, vivement le séjour à la fin du mois d’Août pour continuer cette aventure.

Titouan.