Deux comptes rendus pour ce stage de 4 jours à la Bérarde:

Le premier par Malo:

25 Août – Premier jour à la Bérarde : Une fois tous bien arrivés au parking, accompagnés des meilleurs guides : Cédric et Ludovic, nous partons le long du torrent des Etançons. A la falaise du « Torrent », les deux guides nous font réviser les manips de grande voie et de rappel. Quand tout est clair pour chacun, nous pratiquons les manips révisées précédemment. Puis, nous grimpons pour le plaisir ; et nous installons des coinceurs et « friends » comme entrainement avant la Dibona.

 En fin d’après-midi, dès que l’équipe est prête, nous descendons nous installer au camping. Après une bonne douche et l’installation du camp, nous avons mangé des pates aux aubergines cuisinées par Elouan et Thibault, un vrai régal !. Puis les uns-après les autres nous nous couchons car une dure journée nous attend le lendemain.

26 Août – La montée au refuge du Soreiller : Grasse matinée jusqu’à  6 h 30 et une belle journée s’annonce.  Après plusieurs voyages jusqu’au parking des Etages, nous partons avec sacs-à-dos et corde sur les épaules pour le refuge du Soreiller perché du haut de ses 2700 mètres d’altitude. La montée au frais est agréable mais physique. Nous atteignons notre objectif dans les temps, à 11 h. Avec une magnifique vue nous mangeons notre pique-nique avant de mettre en œuvre les connaissances acquises la veille. Divisés en trois groupes, chacun avec un guide, nous partons grimper des voies de 3 à 5 longueurs. Les plus à l’aise étaient avec Cédric, et les autres divisés entre Lise et Ludo. Après 2 h, nous atteignons le sommet de nos voies respectives et terminons notre voie par un rappel de 30 m pour rejoindre le chemin qui nous ramène au refuge à travers les pierriers.

Dès que nous nous retrouvons au refuge, nous nous sommes mis à jouer aux cartes en attendant le rendez-vous avec les encadrants, une fois que nous nous sommes concertés sur notre objectif du lendemain : le sommet de la Dibona ; le diner est servi. Au menu il y avait :

  • Du fromage
  • Une soupe de lentilles
  • Du couscous et du pot-au-feu
  • Et de la crème au caramel au dessert.

Après s’être régalés, nous sommes montés dans nos dortoirs et nous nous sommes endormis le plus tôt possible. Ce ne fût pas très dur !

27 Août – L’ascension de la Dibona : Dès que le petit-déjeuner est pris, tout le monde part du refuge pour sa voie respective. On ne change pas une équipe qui gagne, les groupes sont quasi identitiques à ceux de la veille et on commence la marche d’approche. Au bout de ¾ h de marche toutes les cordées atteignent leur voie, et on se met à grimper. Le soleil nous réchauffe vite et nous enchainons les longueurs. Les deux voies les plus faciles sont composées de 5 longueurs et la dernière d’une dizaine de longueurs. Les points étant espacés, nous installons des coinceurs et friends pour atteindre notre objectif. Un seul groupe est monté au sommet de la Dibona, les autres ont préféré profiter et admirer un paysage à coupe le souffle.   Quand les 3 groupes se rejoignent, on commence la descente au refuge car en montagne, on se doit de respecter les horaires pour ne pas redescendre à la nuit… A travers les pierriers et névé, les chutes sont nombreuses !!! Une fois arrivés au refuge, après une petite pause et en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire, l’équipe était déjà en bas.

Arrivés au camping, la douche s’impose et les cuistots se mettent aux fourneaux sans attendre. Au menu : du riz aux aubergines, melon, et soupe.  Puis la presque routine du soir recommence : au lit dès que la toilette et la vaisselle sont faites.

28 Août – La dernière grande voie : Pour terminer le stage en beauté, le réveil sonne une ultime fois à l‘aube pour avoir le temps de plier nos tentes, déjeuner et arrivée pas trop tard à la Grande Rochaille. Quand tout le monde est prêt, nous nous retrouvons au parking principal de la Bérarde. Après une ½ h de mache et 400 mètres de dénivelé, nous arrivons au site. Toujours divisés en 3 groupes, on se rejoint en haut des voies après 3-4 longueurs dans du 4, puis, les guides nous installent un rappel de 50 m dans la gorge principale. La pluie qui menace, nous booste et quand toute l’équipe arrive en bas, les premières gouttes tombent et on coure  pour s’abriter à la Bérarde.

Une fois en bas, nous terminons les restes de nourriture et faisons nos adieux car c’est déjà la fin !!! Mais déjà tout le monde attend les prochaines sélections pour se retrouver et repartir découvrir de nouveaux magnifiques sites de notre région !

Un grand merci à Lise et à nos deux guides : Ludovic et Cédric.

On a qu’une hâte …c’est que ça recommence !

Et le second par Philomène:

C’est le jour J !

Après environ une heure et demie de route nous arrivons à la Berarde où nous rejoignons tous les membres du stage ainsi que les deux guides Cédric et Ludovic. Thibaud et Élouan, arrivés la veille de manière coomplètement autonome, se joignent au groupe.

Après avoir rapidement préparé nos sacs à dos, nous nous engageons dans une courte marche d’approche en montée. Nous arrivons sur une pente herbeuse entourée de quelques arbres où nous tirerons des relais d’entraînement. Nous révisons les manips de grande voie et de rappel.

Ensuite, nous formons des cordées pour faire de courtes grandes voies et mettre à profit les manips que nous venons de revoir. Il fait chaud et nous entendons le torrent couler en bas des voies. En fin d’après-midi, nous rangeons les affaires et nous dirigeons vers le camping. Pour y accéder, nous longeons le torrent (super joli).

Arrivés au camping, après nous être installés et lavés, Élouan et Thibaud préparent une sauce tomate aux courgettes pour accompagner les pates. Le soir, les guides nous annoncent le programme du lendemain, autrement dit les TROIS HEURES de montées pour accéder au refuge des Soreillers.

Jour 2

Le réveil est dur, beaucoup d’entres nous ont eu froid la nuit, sans compter qu’il ne fait pas chaud à sept heure o-o

Les sacs étant pour la plupart déjà prêts la veille, nous sommes tous prêts à l’heure. Nous commençons donc la montée. Rapidement, un groupe se détache. Nous faisons une première pause où Ludovic nous rappelle les dangers présents en montagne. Nous échangeons également les cordes. Nous repartons. La marche est plus agréable, nous profitons de quelques moments de descente près du torrent. Il fait moins chaud, notre marche est dynamique. Enfin, nous apercevons au loin le refuge. Joie et soulagement nous traversent, nous imaginons arriver dans les vingt minutes qui suivent. S’ensuivent alors d’interminables lacets… En effet, 500m nous séparaient du refuge. Cette dernière étape est dure, nous gardons le rythme même si la fin paraît impossible. Une heure plus tard, nous voici enfin arrivé. Nous mangeons et nous préparons pour les grandes voies de l’après-midi.

Nous formons des groupes, Lise, Jade et Maelle partent dans une voie en 4 ; Ludovic, Malo, Éloise, moi, Aliénor et Mathilde faisons une voie dans le 5. Quant à Cédric, Élouan, Thibaud, Titouan et Héloise, leur voie va jusqu’au 6. Tout se passe bien et nous finissons en rappel.

Après cette grande voie, nous revenons fatigués au refuge. Pendant que certains jouent au kem’s, au tarrot… Cédric, Ludo et Lise discutent des cordées du lendemain. Ils nous réunissent pour nous présenter leurs choix. Éloise ira avec le groupe de Lise, je grimperais avec Malo en réversible. Les autres cordées resteront les même. Le but est d’aller au sommet de la Dibona. Nous nous couchons de bonne heure dans le dortoir. Nous sommes cependant très vite réveillé par les agréables ronflements d’une Héloise dans le déni qui nous affirme être parfaitement réveillée.

Jour 3

Le réveil est un peu avant  six heures. Il fait froid et il n’y a pas de lumières au refuge. Il ne faut pas perdre de temps, le départ est à 6h45. Encore une fois tout le monde est à l’heure. Nous entamons donc la marche d’approche. Au bout d’une vingtaine de minutes le groupe de Cédric nous laisse pour commencer leur grande voie en douze longueurs.

Après une marche bancale sur les cailloux, nous arrivons au pied des grandes voies. Ludovic part à la recherche de la première longueur pendant que l’équipe de Lise se prépare à partir. Nous nous refroidissons (beaucoup) mais Ludovic ne voit toujours pas de départ. La première longueur est en fait recouverte par un névé. Ludo le contourne dangereusement en passant par dessus. Il tire ensuite un relais et nous tracte d’en haut. La cordée de Lise prend un malin plaisir à nous voir escalader cette pente glissante. Je me tire plutôt vite mais entends Malo glisser à plusieurs reprises derrière moi, ce qui fait bien rire Maelle.

Notre grande voie ainsi que celle que fait Lise sont plutôt sauvages, il y a peu de points. A un moment donné, un hélicoptère passe, nous nous demandons s’il n’est pas arrivé quelque chose aux autres cordées.

Arrivés au sommet, nous constatons que nous manquons de temps pour aller sur la Dibona, nous avons néanmoins une excellente vue. Après le rappel, nous retrouvons Lise et son groupe, arrivés depuis deux heures. Quant au groupe de Cédric, ils nous racontent que leur voie s’est très bien passée. Il est passé midi et il faut déjà redescendre au refuge. De là, nous entamons la descente. Nous sommes naturellement plus rapide qu’à la montée.

Nous rejoignons le camping, prenons une douche chaude, faisons des étirements… C’est très agréable d’être posé. Le soir, nous mangeons du riz avec de la sauce aux aubergines ainsi que de la soupe, du fromage, du jambon. Le lendemain, il pleuvra. Nous devrons donc nous lever tôt pour profiter de l’éventuel beau temps.

Jour 4

Le ciel est dégagé, il est environ six heures, nous plions les tentes, préparons les sacs, chargeons la voiture et réussissons l’exploit d’être de nouveau à l’heure.

La marche d’approche aux grandes voies est en montée (plutôt raide d’ailleurs). Les grandes voies se passent très bien, nous ne prenons pas la pluie. Le niveau a beau n’être pas très élevé, les voies sont très jolies. Nous finissons en rappel et nous pressons de redescendre car il commence à pleuvoir.

Après avoir mangé, nous attendons le père d’Éloise et nous occupons en faisant des noeuds, tout un art.

En conclusion, ce fut un très bon stage qui nous en a beaucoup appris sur la grande voie et la montagne.