Cette classique ouverte en 1963 par Bruno Clunet-Coste et Jean-Claude Planchon, alors âgés de 17 ans et venus de Grenoble en scooter, est devenue à juste titre l’une des plus appréciées et fréquentées du Mont Aiguille.

Les points d’assurage en place dans la voie se sont accumulés au fil du temps : pitons plus ou moins anciens (beaucoup avec anneau fin de solidité questionnable), spits de 8 mm rouillés, goujons acier… Bref un équipement hétéroclite, et souvent vétuste.

Avec l’accord de Bruno-Clunet Coste, qui a rédigé une demande écrite en ce sens, puis de la Réserve Naturelle des Hauts Plateaux du Vercors, après consultation de divers acteurs de l’escalade au Mont Aiguille (FFME Isère, Bureau des Guides du Mont Aiguille, Bernard Angelin…), il a donc été décidé de rééquiper la voie de manière cohérente, en goujons de 10 mm inox fournis par le CT38 FFME, sans modifier significativement son caractère.

Ce rééquipement a été réalisé en avril puis juillet 2023 par Pascal Huss (Bureau des Guides du Mont Aiguille) et Hervé Galley. Quasiment tous les points en place ont été enlevés ou disqués, et 60 goujons inox ont été placés, relais compris, pour 10 longueurs d’escalade jusqu’au plateau sommital.

La voie a été rééquipée globalement à l’identique, à l’exception de L1 (5b/c morpho et patiné avec risque de chute au sol) et d’une longueur de sortie (L8, 45 m, 5a) en rocher médiocre ne se prêtant pas à l’usage des coinceurs. Ces derniers (surtout des coinceurs à cames 15-80 mm, par exemple Camalots .4 à 2, voire 3 pour L5, plus éventuellement quelques câblés) restent nécessaires pour le grand dièdre de L5, et sont également très utiles pour le reste de la voie. Prendre aussi quelques grandes sangles pour cailloux coincés (L5), lunules ou becquets.